La bibliothèque de l’Arsenal célèbre les 200 ans des bibliophiles françois, la plus ancienne des sociétés de bibliophilie françaises et la représentante d’une certaine idée de la pratique du livre.
La Société des bibliophiles françois se montre pour la première fois. C’est un événement dans le monde de la bibliophilie, tant sa discrétion participe presque d’un mythe. Fondée en 1820 sur le modèle de sa grande sœur anglaise, le Roxburghe Club, elle naît dans le sillage de l’expansion du marché du livre, alors que se développe une véritable bibliomanie au début du XIX e siècle. Dès l’origine, elle se voit non au-dessus, mais différente des autres sociétés de ce type, tant dans son organisation que dans son objet social. L’association a toujours regroupé et uni des collectionneurs et des érudits. Une élite d’hommes et de femmes, de «gens du monde» – comme l’a noté l’écrivain Alfred Fayot en 1822 –, formant au fil des années une académie privée restreinte : 40 fauteuils dont les membres parrainés sont élus. Un pan de l’histoire de la bibliophilie française Un des plus grands bonheurs de tout collectionneur n’est-il pas de partager certains de ses trésors ? La «confrontation» avec ses pairs dans un esprit de tolérance et de bonne compagnie – la politique n’a pas droit de cité – est le fondement de cet amour des livres qui donne son titre à l’exposition qu’organise la bibliothèque de l’Arsenal. Un rituel bien établi veut qu’à chaque séance l’un des bibliophiles présente…
com.dsi.gazette.Article : 18270
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