Gazette Drouot logo print

T comme Tank

Publié le , par Framboise Roucaute

Elle va avoir 100 ans et demeure d’une intemporelle jeunesse. Un mythe horloger au chic universel qui a traversé le siècle avec une sacrée longueur d’avance, et un succès qui fait rêver.

Dessin de création pour une montre destinée à la princesse Mdivani, épouse de Louis... T comme Tank
Dessin de création pour une montre destinée à la princesse Mdivani, épouse de Louis Van Allen, Cartier, 1935.
© Archives Cartier
Lors d’une vente en mai 2013 à l’Hôtel Drouot, la montre Tank du chanteur Claude François est adjugée 23 735 €, soit le double de son estimation basse. C’est que la Tank est devenu un mythe qui demeure, près d’un siècle après sa création, d’une modernité à couper le souffle ! Elle est conçue en plein chaos et porte un nom de guerre… Drôle de bulletin de naissance pour cette perfection d’harmonie qui véhicule tant de sentiments. La légende Tank prend sa source rue de la Paix. Louis Cartier (1875-1942) a de l’instinct et du talent, ayant déjà à son actif la création de la montre Santos, rien que ça : première montre-bracelet, destinée à voltiger au bras de l’aviateur franco-brésilien Alberto Santos-Dumont ! Exit la montre à gousset, incompatible avec la nécessité de lire l’heure aux commandes de l’aéroplane de ce génie fantaisiste. À peine dix ans plus tard, Louis Cartier récidive avec la Tank. La révolution d’Octobre vient de sonner le glas de ses échanges avec l’aristocratie russe de Saint-Pétersbourg, cliente de ses adorables petites montres décoratives suspendues en broche, les «châtelaines». Tout bascule, le monde entre dans la guerre, la mode se dépouille de ses fanfreluches. Et l’horlogerie, dans tout ça ? Elle suit son petit train-train…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous