Anvers, capitale de l’ébénisterie au XVIIe siècle avec ses célèbres productions aux matériaux précieux, était la vedette de cette vente, qui honorait aussi une tapisserie française et un bronze de Fiot.
Ce cabinet en bois noirci, à la façade très architecturée, datant du dernier quart du XVIIe siècle ; le meuble dépassait son estimation maximale (voir Gazette n° 19, page 129), en se juchant à 16 120 €. Il présentait deux colonnes torses posées sur des consoles, douze tiroirs au placage d’écaille rouge, et surtout quinze plaques en albâtre peintes de caprices architecturaux italiens. À l’intérieur, derrière deux vantaux, un théâtre avec perspective à colonnettes et jeux de miroirs. Quant à ses côtés, ils se paraient de placage d’ébène et de palissandre. Datant du début du même siècle, une tapisserie française illustrait le récit évangélique du Christ au Jardin des Oliviers, se déroulant dans un jardin clos. Brodée au petit point, en laine et soie sur canevas probablement un travail monastique , la pièce séduisait pour son tracé énergique et son coloris vif, prétendant à 11 408 €. De son côté, Maximilien Fiot, sculpteur animalier, avait saisi toute la tendresse d’un Couple de panthères, qui animait ce groupe en bronze à la cire perdue, patiné et signé, portant l’inscription «Susse Frères Éditeurs Paris», et son cachet. Il était à vous pour 7 068 €. Enfin, on évoquera un instrument de musique : ce violon d’Émile Germain, fabriqué à Paris en 1876, et portant l’étiquette du fameux luthier. En bon état, long de 356 mm, il était saisi à 11 780 €.