Après des études à l’école des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, Lev Tchistovsky quitte l’URSS en 1925 pour l’Italie, avant de s’installer avec son épouse à Paris. À Montparnasse, il fréquente les peintres à la mode, telle Tamara de Lempicka. Et comme elle, il devient un interprète talentueux de la femme, à travers nus et portraits. Un thème qui le rend célèbre (il est sociétaire du Salon des indépendants en 1930) et que l’on retrouve dans l’aquarelle décrivant Le Repos du modèle. Usant de ce coloris froid, pour un rendu très réaliste – sa marque de fabrique –, le peintre déclenchait pour cette œuvre une enchère à 26 000 €. Plus abordable, une autre composition de l’artiste trouvait preneur à 9 360 € : une Ballerine laçant son chausson, sur panneau d’Isorel, située «Paris» et datée «1940»… Des courbes féminines encore, mais cette fois avec une athénienne en bronze doré et patiné, présentant une coupe en porphyre d’Égypte, et dont la particularité était d’être supportée par trois vestales adossées. Datant du XIXe siècle, cette pièce très parisienne relevait d’un travail à rapprocher de celui de Pierre Philippe Thomire, lui-même inspiré par Clodion ; ce qui lui valait sans doute d’être emportée contre 18 850 €. Retour à la peinture moderne, avec le post-impressionniste Paul Madeline qui signait en 1916 ce Matin dans la Creuse, une toile décrochée à 16 900 €.