Gazette Drouot logo print

B comme Boucheron

Publié le , par Framboise Roucaute

Vendôrama, la rétrospective de la maison Boucheron à la Monnaie de Paris, porte bien son nom. Elle capitalise sur cet épicentre parisien qu’est la place Vendôme, lieu de tous les enjeux joailliers.

Projet de collier d’émeraudes et diamants pour le maharadja de Patiala, 1928. B comme Boucheron
Projet de collier d’émeraudes et diamants pour le maharadja de Patiala, 1928.
© archives boucheron
N o   26, place Vendôme, ancien hôtel de Nocé. Un spot inouï, classé monument historique, où va se jouer la grande histoire de Boucheron et celle d’un début de siècle fracassant tant il est vivant, mondain, littéraire et ultra-créatif. Au second Empire, la place est le théâtre de toutes les folies. C’est ici et nulle part ailleurs que cela se passe. Parce que l’Opéra Garnier est tout proche, que les Tuileries ont leur chocolatier, que l’on séjourne au Ritz. Bref, il faut en être ! Boucheron y aura pignon sur rue… 160 ans : l’anniversaire se fête à coups de rétroprojecteur sur une saga familiale dont le patriarche est un petit commis coursier ambitieux et fauché, qui s’endette à hauteur de 100 000 francs auprès des siens pour lancer sa bijouterie. Ce que l’on vient trouver chez lui, c’est la vie ! Ce mouvement qu’il donne aux bijoux, dentelles d’or rehaussées de plaques émaillées et de diamants, perles accrochées à des rubans, entrelacs de nœuds, papillons de rubis, feuillages nervurés : tout y est féminin, arachnéen. Les femmes adorent, elles stimulent la sensibilité de Frédéric Boucheron !   Groupe de négociants indiens entourant Louis Boucheron, vers 1914-1920. © archives boucheron Des femmes libres, émancipatrices de génie La première s’appelle Gabrielle, son épouse. Pour elle, il crée en 1888 un collier qui va faire date. Un…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous