La célèbre cité d’artistes doit être restaurée et fait appel à la générosité publique pour boucler son budget. À cette occasion, elle participe pour la première fois aux Journées du patrimoine, et ouvre un nouveau chapitre de son histoire.
Blotti dans un écrin de verdure passage de Dantzig, à Paris, c’est un endroit mythique, né au début du XX e siècle de la générosité d’Alfred Boucher. Au sommet de sa gloire, le sculpteur avait décidé d’aider des artistes démunis et fait construire, sur un terrain en friche au sud de Montparnasse, une centaine d’ateliers qu’il louait à des prix dérisoires. La Ruche, ainsi baptisée en évocation de son effervescence, inscrira son nom dans l’histoire pour avoir servi de refuge à de nombreux artistes, comme Chagall , Léger, Modigliani, Soutine ou Zadkine, avant qu’ils n’accèdent à une renommée internationale. Aujourd’hui, ce lieu de 5 000 mètres carrés abrite une cinquantaine d’ateliers, à loyer modéré, selon le vœu de son créateur. Certains y sont restés toute leur vie, à l’instar du mosaïste Léonard Leoni, le doyen, qui a même vu le jour entre ses murs il y a quatre-vingt-huit ans. Le peintre Ernest Pignon-Ernest s’y est, lui, établi en 1973. Parmi les résidents figurent aussi Jean-Michel Alberola, Jean-Michel Meurice, ou encore le plasticien Malachi Farrell. Mais la cité, désormais gérée par la fondation La Ruche-Seydoux, traverse une période…
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