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La revanche des artistes femmes

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Elles bénéficient d’une visibilité croissante dans le domaine des expositions. Mais sur le marché de l’art, les inégalités avec leurs homologues masculins perdurent.

Mexicana, hommage à Frida Kahlo, par Niki de Saint Phalle, sculpture adjugée 20 800 €... La revanche des artistes femmes
Mexicana, hommage à Frida Kahlo, par Niki de Saint Phalle, sculpture adjugée 20 800 € par Digard Auction OVV le 21 octobre 2017 (photo Digard Auction)
© 2018 NIKI CHARITABLE ART FOUNDATION / ADAGP, PARIs
Faut-il que les femmes soient nues pour entrer au Metropolitan Museum ?», lançaient les Guerrilla Girls en 1989. Dans les rues de New York, les activistes américaines avaient placardé des affiches sur lesquelles s’étalait la Grande Odalisque d’Ingres, la tête remplacée par celle d’un gorille rugissant. Le message était clair. Lassées que, sur les cimaises, soient accrochés les corps dénudés de leurs congénères plutôt que leurs propres créations. Trente ans plus tard, la situation a évolué. En France, dans les collections muséales, la gent féminine reste certes très largement sous-représentée. Sur le terrain des expositions, en revanche, sa visibilité s’est accrue. Artemisia a été montrée au musée Maillol, Élisabeth Vigée Le Brun et Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Joana Vasconcelos a eu les honneurs du château de Versailles, Sonia Delaunay ceux du musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Tandis que Camille Henrot vient d’être présentée au palais de Tokyo, on peut en ce moment voir Mary Cassatt au musée Jacquemart-André et Sheila Hicks au centre Pompidou. La Monnaie de Paris a même profité de sa récente…
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