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Au tarot, la Renaissance sort ses atouts

Publié le , par Christophe Dorny

Si les cartes à jouer viennent d’Orient, le jeu de tarot est une invention de l’Occident. En heureux gagnant, le musée français de la Carte à jouer remonte aux sources de la Renaissance italienne.

Maître du Chariot d’Issy, Carte du Chariot d’un tarot enluminé, Milan, vers 1441-1444,... Au tarot, la Renaissance sort ses atouts
Maître du Chariot d’Issy, Carte du Chariot d’un tarot enluminé, Milan, vers 1441-1444, dessin à l’encre, peinture a tempera, fonds d’or estampés (détail).
© Musée français de la Carte à jouer/F. Doury
J eu de hasard, le tarot possède la particularité d’avoir des cartes supérieures, les fameux vingt-deux atouts. Conçu par et pour une élite, il traverse les siècles, se popularise, s’accompagne même d’une dimension divinatoire à partir du XVIII e   siècle. Mais connaît-on son inventeur  ? Et comment s’est-il diffusé  ? L’exposition du musée français de la Carte à jouer tente de répondre à ces questions dans un espace-temps resserré, où apparaissent les premières cartes de tarot peintes  : en Italie du Nord, entre 1435 et 1475. De grand format, 17 à 19  centimètres, celles-ci sont composées de plusieurs couches de papier, dessinées et peintes à la main avec des pigments précieux sur des fonds dorés à la feuille. « Trop souvent, ces cartes ont été mises en réserve par des bibliothèques ou par des musées qui ne s’intéressaient pas beaucoup à ces peintures mal identifiées par les spécialistes. L’ambition scientifique est ici de permettre aux historiens de l’art de collaborer sur ces petits chefs-d’œuvre de la peinture italienne du XV e   siècle et d’en situer l’origine », explique Thierry Depaulis, spécialiste français de ce jeu et commissaire scientifique de l’exposition. Si le grand historien italien…
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