Loin des grandes métropoles régionales, la conservatrice du musée Anne-de-Beaujeu démontre comment il est possible de mener une politique culturelle ambitieuse.
Le musée Anne-de-Beaujeu rayonne à travers une programmation pertinente et éclectique. Quel a été le moteur de cette nouvelle dynamique ? En 2004, le musée, géré par un syndicat mixte représentant la ville de Moulins et le département de l’Allier, est passé entièrement sous la responsabilité du conseil départemental de l’Allier. Nous avons alors pu mutualiser de nombreux services et ressources, et ce fut précieux. Pendant huit ans, de 1995 à 2003, le musée ressemblait à une belle endormie. Comment a évolué la fréquentation ? Nous sommes passés de 3 000 visiteurs annuels en 2003 à plus de 30 000 aujourd’hui. Cette hausse est notamment due à la réouverture de la maison Mantin, en 2010. À sa mort en 1905, Louis Mantin avait légué sa demeure, ses collections et une partie de sa fortune aux pouvoirs publics, dans le but de réunir en un seul lieu la collection du musée de la ville et celle du musée de la Société d’émulation du Bourbonnais à laquelle appartenait l’ancien sous-préfet. Grâce à ce «coup de pouce», le musée Anne-de-Beaujeu ouvrait ses portes le 5 juin 1910, cinq ans après sa mort. Louis Mantin avait fait construire sa maison entre le donjon appelé…
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