Directeur de la culture et conservateur des musées de Langres, Olivier Caumont fait le tour d’horizon d’une saison culturelle renouant avec l’apogée de cette ville d’art et d’histoire : le XVIe siècle.
Comment est née cette saison Renaissance, et pourquoi maintenant ? On y pense depuis quelques années : des œuvres nouvelles nous sont connues, des informations sortent, des chercheurs s’appliquent au sujet. Il est mûr, patrimonialement, scientifiquement et culturellement. C’est cette année que l’on pouvait cristalliser tout cela dans une exposition («Langres à la Renaissance» au musée d’Art et d’Histoire, labellisée d’intérêt national, ndlr), dans son catalogue, et avec la programmation culturelle qui l’accompagne. Les circonstances sont langroises, mais participent à une «renaissance de la Renaissance» en France, dans de nombreuses villes qui se tournent à nouveau vers leur passé du XVI e siècle. Lyon, Toulouse et d’autres y réfléchissent ou l’ont déjà fait. Comment s’explique ce regain d’intérêt pour le XVI e siècle ? Depuis dix ans, on sort d’une perception classique de l’histoire de l’art de la Renaissance, on ne résume pas tout à quelques grands noms italiens ou parisiens. Le travail de fond, notamment en archives, nous permet de ressusciter les peintres locaux du XVI e siècle, qui ont été nombreux, de comprendre l’influence des sculpteurs. Il…
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