Tout juste paru, l’épais volume Acquérir, de Palmyre à Pierre Soulages est l’occasion de revenir sur une politique d’acquisition particulièrement dynamique, imaginée par tout un écosystème de passionnés très engagés.
Pourquoi continuer à acquérir alors que le musée lyonnais comptabilise déjà 80 000 œuvres (50 000 monnaies et médailles, 15 000 dessins, estampes et gravures, 8 000 antiquités, 3 000 objets d’art, 3 000 peintures et 1 000 sculptures) ? « Parce que c’est la vocation du musée, répond tout de go sa directrice depuis 2004, Sylvie Ramond (voir Gazette du 5 avril 2018). Il nous faut continuer à enrichir les collections, ce qui est plus ou moins possible d’ailleurs… Ici, on a la chance d’être soutenus : on est accompagnés par la ville et on a créé des outils de mécénat qui nous permettent de mener une politique très active. » Autre rouage de ce cercle vertueux qui se situe en amont de la chaîne : la mise en valeur des œuvres acquises, à laquelle veille Sylvie Ramond. « On ne peut pas exposer toutes les œuvres acquises en même temps, mais on se doit de les présenter, c’est une manière de remercier ! » Collective, pensée au sein de l’équipe de conservation, la politique d’acquisition se confronte au principe de réalité. « Tout dépend de ce qui se présente sur le marché, reconnaît la directrice. Nous faisons bien sûr une veille, sans nous interdire d’acquérir des œuvres auxquelles nous n’avions pas pensé au départ mais qui s’imposent. Nous sommes très attentifs aux opportunités qui se présentent sur le marché et aux propositions faites par les collectionneurs, les marchands, les familles d’artistes… ».
Edgar Degas , Étude de jeune femme nue jouant de la trompe et deux études du corps drapé, pour saint Jean-Baptiste et l’ange , 1857, crayon graphite et estompe sur papier. © Lyon MBA – Photo Martial Couderette
…
com.dsi.gazette.Article : 33107
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.