Avec ses verreries parlantes, le créateur ouvre la voie d’un XXe siècle inventif, au programme ce jeudi.
D’un côté, le mobilier architecturé de Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, ou encore Franco Albini, de l’autre les objets d’art d’inspiration naturaliste imaginés par Line Vautrin et Pablo Picasso à Madoura… La créativité du XXe siècle sera passée au crible par cette vente de design, en commençant celle d’Émile Gallé. «Vers la lumière...», ces quelques mots gravés à la roue dans le verre entrent en résonnance avec la matière, dont la superposition des couches colorées met la transparence en scène et dessine avec délicatesse des iris évanescents. Dès ses débuts, le verrier a agrémenté ses créations de quelques mots ou de longues phrases, allant des fables et des proverbes populaires aux strophes des poètes. Il emprunte celles-ci avec prédilection à des auteurs de son temps comme Victor Hugo, mais puise également à la source des textes anciens. Des sentences en latin agrémentent ainsi certaines pièces. Tout dépend de leur décor et de leur thème, avec lequel elles doivent s’harmoniser. La calligraphie s’adapte ainsi à l’œuvre, tout en souplesse pour accompagner les motifs naturalistes, ou d’inspiration médiévale pour aller de pair avec les personnages illustrant un texte de François Villon. Gravés, en relief ou peints à l’émail, les mots font partie intégrante du décor.