Un ensemble de mobilier «aux pommes de pin» célèbre Majorelle et l’école de Nancy.
Parmi les motifs naturalistes récurrents de Louis Majorelle, figure la pomme de pin, sculptée sur un bel ensemble de mobilier qui totalisait 37 059 €. Éminemment décoratif, ce cône aux écailles fermées, visible au sommet des délicates colonnes de ce meuble de collectionneur, se retrouve sur les pieds d’un bureau en placage de palissandre et d’acajou, accompagné de son fauteuil gondole, et qui doublait lui aussi son estimation pour être emporté à 13 772 € (voir l'article L’ode à la nature de Louis Majorelle de la Gazette n° 24, page 124). Il fallait encore prévoir 7 262 € pour une bibliothèque au modèle, également agrémentée d’une marqueterie de chèvrefeuille sous ses portes vitrées, et 5 133 € pour un imposant canapé, dont le haut dossier droit est surmonté par une étagère. Trois œuvres, adjugées dans un mouchoir de poche, dépassaient également leurs estimations, comme une huile sur carton fort de Gustave Henri Colin montrant une Partie de pelote sous les remparts de Fontarabie, remportée pour 10 642 € (32,5 x 42,5 cm). Changement de style avec Da Figura A Veritas, un dessin au crayon et à l’aquarelle attribué à l’artiste de l’arte povera Alighiero Boetti, et négocié à 10 642 € (19 x 19 cm). Alors que l’Antilope de bronze d’Alfred Janniot ne trouvait pas preneur (voir l'article Antilope de Janniot de la Gazette n° 24, page 130), une sculpture en polyuréthane réalisée en 1971 par Piero Gilardi, titrée Sassi et figurant un sol de galets à ranger parmi ses «tapis-nature», était propulsée à 10 767 €.