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La Monnaie de Paris, un éloge des volumes

Publié le , par Carole Blumenfeld

Si le parcours du nouveau musée, fort bien pensé, met à l’honneur les savoir-faire et les chefs-d’œuvre de la plus vieille institution française en activité, la plus belle surprise vient du bâtiment lui-même, rendu enfin à Paris.

Portique d’entrée de l’hôtel de la Monnaie, sur le quai de Conti. © Bernard Touillon... La Monnaie de Paris, un éloge des volumes
Portique d’entrée de l’hôtel de la Monnaie, sur le quai de Conti.
© Bernard Touillon Monnaie de Paris
Installé quai de Conti en 1775, l’hôtel de la Monnaie est associé dans l’imaginaire collectif à quelques grands personnages de l’histoire culturelle et politique française de la fin du XVIII e  siècle et du début du XIX e . Les pages sur Sophie de Condorcet, épouse de Nicolas de Condorcet qui y tint salon à partir de 1787, sont célèbres. Elle y reçut Thomas Jefferson, Franklin et Thomas Paine l’auteur du Sens commun , qui prit position en faveur de l’indépendance des colonies américaines . Chamfort, Beaumarchais, Chénier, Morellet, Volney, Grimm, Alfieri ou encore Beccaria étaient des habitués. «Les soirées se passaient chez Condorcet à faire des lectures, à lire des vers, non seulement sur les sciences, mais aussi sur les beaux-arts et la littérature. C’était un peu ce qu’on appelle un bureau d’esprit», se souvient Laure d’Abrantès (1784-1838). À partir de 1789, «il fallait utiliser tous les talents, toutes les aptitudes, toutes les bonnes volontés et profiter du zèle de chacun de ceux qui avaient l’amour de l’humanité et du patriotisme. Il fallait un centre de réunion, on le trouva chez Condorcet (…) De là sont sortis plusieurs ouvrages et des hommes qui ont le mieux et le plus honoré la Révolution», écrit…
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