Arraché à l’anonymat et à l’oubli, Jean-Marie Delaperche, célébré au musée des beaux-arts d’Orléans, se révèle en virtuose peintre d’histoire. Découverte d’un artiste et des siens au tournant du XIXe siècle.
D’une orthographe indécise, le nom de Jean-Marie Laperche, ou Delaperche, s’était effacé des mémoires. Malgré quelques mentions dans de rares dictionnaires de référence, son œuvre demeurait tout aussi méconnue que sa personne, son parcours et sa famille. Mais aujourd’hui, grâce à l’intuition et à la rigueur d’un marchand conforté par la pugnacité et les recherches de toute une équipe muséale, Jean-Marie Delaperche (1771-1843) renaît, avec sa timide particule apposée en préfixe, pour affirmer son trait fulgurant et son romantisme noir. Arthur Rimbaud l’avait pressenti : l’histoire de l’art est écrite par les marchands. Confirmant la prédiction du poète, la découverte, par le galeriste Emmanuel Roucher, d’un liber amicorum comprenant quatre-vingt-onze dessins ouvre un épisode inédit de l’histoire de la peinture. Épargné par miracle de la destruction et de la dispersion, l’ensemble de feuilles, ostensiblement de la même main, comprend quatre dessins signés «Delaperche». Désireux de garder l’ensemble intact, le marchand propose au musée des beaux-arts d’Orléans un projet d’exposition. Olivia Voisin, directrice des musées de la ville, sensible à l’origine orléanaise…
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