Du mobilier ancien d’exception et des tableaux ensoleillés du XIXe siècle se partageaient la vedette d’une riche session marseillaise.
Analysé dans la Gazette n° 37 (voir l'article L’exubérance Louis XIV selon Renaud Gaudron page 137), ce bureau à huit pieds de forme Mazarin s’affirme comme un parfait exemple du degré de virtuosité atteint par les grands ébénistes travaillant pour la cour de Louis XIV. Aussi a-t-il dépassé son estimation haute avec 55 022 €… Il est vrai qu’on l’a attribué à Renaud Gaudron, tant son somptueux décor en marqueterie sur fond d’ébène rappelle le travail de ce maître apprécié par le roi. Il présente une façade ouvrant à sept tiroirs et un guichet, agrémentée d’un vase de fleurs, que l’on retrouve sur les côtés, flanqués de profils de Minerve dans un entourage de rinceaux de feuillages et fleurs, sauterelle, papillon, échassiers, etc. (79 x 116 x 69 cm). D’époque Louis XIV, et plus précisément des environs de 1685-1690, il peut évoquer – d’après leurs descriptions – les deux bureaux livrés pour Madame de Maintenon, au château de Versailles, en novembre 1688. Place ensuite à la peinture orientaliste du XIXe siècle, emmenée par Georges Washington (1827-1901) ; il signait ici Halte de cavaliers arabes, une toile animée (66 x 93 cm) qui a été exposée au palais Longchamp à Marseille en 1982, dans le cadre de l’exposition « L’Orient des Provençaux » (16 900 €). Pour Louis-Mathieu Verdilhan, l’inspiration venait de la côte méditerranéenne avec Les Voiliers (67 x 81 cm), une œuvre décrochée à 11 225 €. Enfin, le Marseillais Joseph Garibaldi avait choisi Le Vieux-Port et Saint-Laurent, comme sujet d’une toile (66 x 54 cm), partie à 8 400 €.