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La maison Poursin, une histoire de boucles

Publié le , par Valère-Marie Marchand
Connue depuis 1830, c’est l’une des plus anciennes manufactures de Paris et la dernière bouclerie française. Une gardienne du geste d’hier qui équipe la maroquinerie de luxe, la Garde républicaine, le Cadre noir de Saumur et bien d’autres institutions.
Opération de soudure à l’atelier. © Jimmy Mettier La maison Poursin, une histoire de boucles
Opération de soudure à l’atelier.
© Jimmy Mettier
Son prestige ne tient qu’à un fil… Un fil de laiton, quasiment incassable, que la maison  Poursin a su hisser au rang d’œuvre d’art. Un gage de qualité bien connu des amateurs de belle ouvrage. Ils sont en effet nombreux à apprécier ses boucles de ceinture, cocardes, chaînettes, boutons, mantelets, anneaux, étriers, éperons ou mousquetons et à franchir le seuil de sa boutique. Le 35, rue des Vinaigriers est une adresse incontournable pour les grands noms du luxe et de la mode  : Saint Laurent, Lanvin, Courrèges, Isabel Marant, Jacquemus y ont souvent trouvé l’accessoire métallique qui change tout. Une enseigne unique en son genre dans le paysage parisien. Rien pourtant, en 1890, ne destinait la modeste entreprise familiale à un tel avenir. Au départ, cette « manufacture de bouclerie pour harnachements » – qui fut en 1830 la propriété d’un certain M.  Leclerc – était surtout spécialisée dans la production de pièces pour l’attelage et l’univers équestre. Gibernes napoléoniennes et ornements de carrosses royaux étaient ses produits phares, et ses « articles fondus pour la sellerie et les harnais » furent…
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