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La joie de vivre retrouvée

Publié le , par Claire Papon
Vente le 20 mars 2019 - 14:00 (CET) - Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009

Les sombres années de l’Occupation cèdent peu à peu le pas à un désir de renouveau et de plaisirs. Les salles de cinéma sont combles, les théâtres aussi. Sans oublier les populaires tours de France cyclistes et les séances de cirque. Fernand Léger revient des États-Unis les yeux emplis de modernité, de vie trépidante au...

Fernand Léger (1881-1955), La Grande Parade, vers 1952, gouache et encre noire, 31 x 40,5 cm (à... La joie de vivre retrouvée
Fernand Léger (1881-1955), La Grande Parade, vers 1952, gouache et encre noire, 31 40,5 cm (à vue).
Estimation : 30 000/40 000 

Les sombres années de l’Occupation cèdent peu à peu le pas à un désir de renouveau et de plaisirs. Les salles de cinéma sont combles, les théâtres aussi. Sans oublier les populaires tours de France cyclistes et les séances de cirque. Fernand Léger revient des États-Unis les yeux emplis de modernité, de vie trépidante au son des orchestres de jazz. Il renoue avec ses amis d’avant la guerre, notamment les frères Prévert avec qui il partage, comme avec Picasso, Chagall et Calder, l’amour du cirque. «Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques et vous allez au pays des cercles en action. C’est si humain de casser les limites, de s’agrandir, de pousser vers la liberté», écrit le peintre en 1949. Les Enfants du paradis, film de Michel Carné sur un scénario de Jacques Prévert, sorti sur les écrans en 1945, est un hymne aux spectacles populaires. Léger, dans cette période des années 1950, s’investit dans La Grande Parade, mettant en scène le défilé des circassiens pour annoncer le spectacle. C’est un projet qui lui tient à cœur : «Si j’ai dessiné les gens du cirque, acrobates, clowns, jongleurs, c’est que je m’intéresse à leur travail depuis trente ans. Depuis le temps où je dessinais des costumes cubistes pour les Fratellini, se souvient-il. J’ai fait pour La Grande Parade une quantité de dessins et d’études […] Dans la première version, la couleur épousait les formes. Dans la version définitive, on voit quelle force, quel élan apporte l’utilisation de la couleur en dehors.» La composition sera exposée à la Maison de la pensée française en 1954. C’est tout naturellement qu’il offre à ses amis Prévert  «avec ma bonne amitié»  cette feuille, l’une des nombreuses études faites pour cette œuvre monumentale. Les personnages posent comme devant l’objectif d’un photographe, de face et groupés. Léger trace ici une sorte de cercle, où un «C» majuscule, surmonté d’une trapéziste dans les bras de son partenaire, est placé entre le musicien jouant du banjo, sur la gauche, et le cheval et ses acrobates sur la droite. «La recette, analyse Léger, est liée à cette parade, aussi est-elle puissante et dynamique. Cela vous arrive en pleine figure, en pleine poitrine, c’est comme un envoûtement. Derrière, à côté, devant, apparaissent et disparaissent des figures, des membres, des danseuses, des clowns»…

mercredi 20 mars 2019 - 14:00 (CET) - Live
Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009
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