L’intérêt pour Maurice de Vlaminck et ses visions sombres ne faiblit pas, comme l’attestent les 38 129 € alloués ici à l’une de ses toiles caractéristiques, montrant une Rue enneigée. Peinte sur toile (38 x 46 cm), la scène rurale pourrait bien avoir été inspirée par l’un des petits villages de l’Eure-et-Loir, département où, en 1925, Vlaminck s’installe avec femme et enfants, dans la commune de Rueil-la-Gadelière. Signalons encore que l’œuvre provient de la célèbre galerie Anacréon, sise rue de Seine à Paris. Datant de la fin du XVIIIe siècle ou du tout début du suivant, un autre lot de poids, adjugé 30 134 €, mettait en concurrence les admirateurs du grand Louis David. Il s’agit d’un dessin représentant une Vue du Capitole à Rome avec un condamné conduit à la roche Tarpéienne (?) (12,9 x 16 cm). Le thème choisi pourrait donc évoquer ce sinistre lieu, une crête rocheuse, située tout près du Capitole, d’où l’on précipitait certains condamnés à mort jusqu’à la fin de la République. Quant au dessin, il a été réalisé à la plume, encre noire, avec lavis de noir et de gris, et collé sur feuille. En bas à gauche, il porte des annotations à la plume, probablement de la main de David : «Vue d’[...] du capitole». Et en bas à droite, se déchiffre aussi un paraphe à l’encre brune de Jules et Eugène David, fils de l’artiste.