L’œuvre d’un des plus fameux peintres romantiques russes était à votre portée à Saint-Malo. Sa beauté irradiante a suscité une véritable bataille d’enchères.
Il a su dompter des éléments marins bien souvent déchaînés, décrire les soleils mouillés d’embruns comme personne… Peu étonnant donc qu’Ivan Aïvazovski ait reçu sa première commande du tsar Nicolas Ier à 17 ans, avant de sillonner la Baltique et la mer Noire avec la flotte impériale. Il signe ici la vision d’un Bateau à vapeur russe secourant un navire en perdition (45,8 x 74,3 cm), dépeint sur une toile arborant la signature en cyrillique du maître et la date «1891» au dos. Sous l’astre du jour rougeoyant au crépuscule, un caboteur sous drapeau russe se dirige vivement vers un petit bateau en plein naufrage au pied de sombres falaises. Cette scène, conservée dans la même famille depuis les années 1950, présente toutes les caractéristiques de ce génial mariniste, romantique en diable. Aussi notre sauvetage en mer n’a pas manqué d’attiser les désirs, et d’achever son envol à 173 600 €. À noter que cette toile est, naturellement, incluse dans les archives numérotées de l’œuvre de l’artiste, compilées par Gianni Caffiero et Ivan Samarine. Dans l’ombre de ce magnifique morceau de peinture, on pouvait aussi découvrir un Portrait de femme au collier de perles dû à un artiste de l’école française des environs de 1670. La toile (99 x 72 cm), présentant un cartel marqué au nom de «Pierre Mignard», a su séduire à hauteur de 28 644 €.