Gazette Drouot logo print

La Fondation Bemberg, un écrin pour un esthète

Publié le , par Philippe Dufour

Inauguré il y a vingt-cinq ans, ce musée privé est devenu l’un des fleurons de l’offre culturelle toulousaine. Une rencontre inespérée entre un lieu exceptionnel et la collection d’un humaniste du XXe siècle.

La cour de l’hôtel d’Assézat, à Toulouse. © J.-J. Ader, Fondation Bemberg  La Fondation Bemberg, un écrin pour un esthète
La cour de l’hôtel d’Assézat, à Toulouse.
© J.-J. Ader, Fondation Bemberg
À  deux pas de la Garonne, il faut franchir un porche monumental pour découvrir l’hôtel  d’Assézat, le plus imposant des nombreux hôtels particuliers Renaissance ornant le centre historique de Toulouse. Là, dans la cour, les hautes façades en brique rose et calcaire blond obéissent aux règles architecturales édictées par Vitruve, superposant les trois  ordres classiques. Quant à la tour capitulaire, coiffée d’un petit dôme, elle signifie au visiteur la qualité du commanditaire des lieux  : le capitoul Pierre d’Assézat. L’homme s’est enrichi grâce au commerce du pastel ( Isatis tinctoria ), une plante dont on tire un colorant bleu, véritable mine d’or pour cette partie du Languedoc… avant l’arrivée de l’indigo américain, qui la ruinera. Pour l’heure, en 1555, Assézat choisit d’édifier une demeure capable d’éclipser celles de ses rivaux avec l’aide de Nicolas Bachelier, le meilleur architecte et sculpteur toulousain de son temps. C’est donc dans cet écrin ciselé que, depuis janvier 1995, un musée hors du commun a pris ses quartiers  : la Fondation Bemberg, du nom de son créateur argentin. Né le 30  septembre 1915, Georges Bemberg est issu d’une dynastie d’industriels d’origine allemande, implantés à Buenos  Aires depuis le milieu de la décennie  1850. S’il mène…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous