Il dormait au musée des beaux-arts d’Orléans depuis cent cinquante ans. Le David vainqueur de Goliath d’après Guido Reni a bénéficié d’une restauration qui a porté son lot de révélations. Coulisses d’une histoire rocambolesque pouvant remettre en question deux autres versions.
Le changement d’éclairage d’un musée a parfois des conséquences inattendues. À l’heure des grands envois de l’État en régions, le musée des beaux-arts d’Orléans se voit confier un monumental David vainqueur de Goliath . «Copie d’atelier d’après Guido Reni», précise l’inventaire en 1872 : la formule est suffisamment évasive pour assurer l’anonymat de l’œuvre pendant un siècle et demi. Deux autres versions sont connues : l’une à la galerie des Offices, considérée comme l’original de Guido Reni (1575-1642), l’autre, une variante, au musée du Louvre, anciennement dans les collections de Louis XIV. «En changeant la lumière dans la salle, j’ai regardé autrement ce tableau, se souvient Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans. Je le trouvais tout de même très beau pour une simple copie. Quelques jours…
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