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La drôle de crise du marché des ventes aux enchères

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Malgré la pandémie, le marché des ventes aux enchères ne s’est pas effondré, contrairement à la crainte générale. Le premier trimestre 2021 a même battu tous les records. Une euphorie confirmée par les traditionnelles ventes de mai à New York. Une révolution s’amorce aussi sans doute parallèlement…

Une exposition à Drouot, dans le respect des règles sanitaires : « Les collectionneurs... La drôle de crise du marché des ventes aux enchères
Une exposition à Drouot, dans le respect des règles sanitaires : « Les collectionneurs ont besoin de voir avant d’acheter, même s’ils enchérissent ensuite depuis leur canapé. » (Alexandre Giquello)
On parle de crise. Mais de quelle crise s’agit-il  ? Certes, en 2020, à la suite de la pandémie, le volume d’affaires mondial des ventes aux enchères, évalué à 17  Md$ par le rapport de Clare McAndrew, avait chuté de 30  %, comparé à celui de l’année précédente. Dans l’Hexagone, les pertes s’étaient éche-lonnées, en fonction des opérateurs, de 20 à 40  %, plus ou moins compensées, pour certains, par les transactions privées. Quoi qu’il en soit, 2021 a démarré sur les chapeaux de roue. En janvier, Drouot enregistrait « le produit le plus élevé depuis dix ans pour ce mois », soit 15,6  M€ (frais inclus), contre 5  M€ les cinq dernières années. Au niveau international, « un nombre historique d’œuvres » a même été dispersé durant le premier trimestre, affirme Artprice  : plus de 112  000, dont 25 000 aux États-Unis, 18  000 en France et 15  000 au Royaume-Uni, pour un total de 1,6  Md$, correspondant à la moyenne enregistrée sur les dix exercices précédant la crise sanitaire (2010-2019). Que ce chiffre ait augmenté de 18  % depuis 2020 n’a rien d’étonnant, vu que la première vague…
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