Très attendues, ces montures et leurs jockeys n’ont pas déçu leurs admirateurs, tandis qu’une scène de rue croquée par Fikret Moualla trouvait son public.
Ce groupe intitulé Chevaux de course et jockeys, un bronze à patine brune, a vu le jour en 1855 (voir l'article La mode hippique vue par Frémiet de la Gazette n° 37, page 102). L’œuvre est naturellement signée par Emmanuel Frémiet, qui dans sa jeunesse s’est consacré aux sujets animaliers et à la représentation des vedettes de l’hippodrome. Comme il s’agit d’une fonte de Charles More, numérotée «56» (44,5 x 52 x 21 cm), c’est-à-dire exécutée du vivant de l’artiste, la pièce a tenu ses promesses en inscrivant 37 200 €. Au chapitre du bronze toujours, il faut mentionner aussi un caractéristique torse acéphale d’Igor Mitoraj, Perseus de 1988, une épreuve à patine vert antique (numérotée «D810/1000», h. 47 cm), déménagée à 8 680 €. Le lot suivant aurait pu agréablement la compléter, si ce n’était une incompatibilité d’époque… En effet, cette tête en pierre taillée polychrome (h. 25 cm) date du XIVe ou du XVe siècle ; avec ses longs cheveux bouclés, elle raflait sans peine 7 440 €. Il fallait ensuite revenir vers les cimaises pour retrouver un beau score, inscrit par une gouache sur papier du Turc Fikret Moualla, représentant une Scène de rue, les passants (55 x 67,5 cm) ; signée et datée (19)»60» en bas à gauche, on y retrouve – pour 21 080 € - les personnages parisiens hauts en couleur, femmes fatales et flâneurs, chers à leur auteur installé à Paris dès 1939.