L’ouverture du bureau parisien de la galerie séoulite 313 Art Project et une nouvelle «carte blanche» au musée Guimet sont l’occasion de faire le point sur la création contemporaine au pays du Matin calme.
La progression de 10 % du chiffre d’affaires de la Korean International Art Fair (KIAF) pour sa dix-huitième édition (voir l'article Sur quel pied danser… de la Gazette n° 34, page 224) reflète-t-elle la réalité du marché coréen et sa place à l’échelle internationale ? Selon le rapport Artprice 2019 sur l’art contemporain, le pays se situe au cinquième rang du classement asiatique des ventes, loin derrière Hong Kong, la Chine, le Japon et Taiwan. «Bien que d’une grande richesse, la Corée occupe une position mineure en regard de celle de la Chine, représentant 29 % du produit des ventes en 2018», explique Guillaume Piens, directeur de la foire Art Paris Art Fair. En 2016, cet inlassable défricheur de scènes artistiques étrangères moins connues du grand public avait présenté un bel éventail de la production coréenne au Grand Palais. «Dans les années 1990, c’était de loin le plus important marché d’art en Asie», rétorque Emmanuel Perrotin ayant ouvert la même année, à Séoul, sa seconde galerie asiatique. «Cependant, précise-t-il, il est difficile d’accès, ne s’improvise pas et dépend d’une situation politique et fiscale instable.» Un constat que nuance en partie la galeriste parisienne Maria Lund,…
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