Les recherches de l’historienne Éléonore Dérisson, chargée des collections de la Fondation nationale des Arts graphiques et plastiques, dévoilent la personnalité de la comtesse d’Héricourt, fondatrice du musée Jeanne-d’Aboville, à La Fère.
Longtemps restés méconnus, les 556 tableaux offerts par la comtesse d’Héricourt à La Fère, dans l’Aisne, sont à l’honneur depuis quelques mois. La solide analyse scientifique des 76 tableaux italiens par l’Institut national d’histoire de l’art a été couronnée par l’exposition «Heures italiennes», actuellement au Louvre-Lens, qui avait déjà montré deux œuvres de La Fère dans l’exposition Le Nain, l’an passé. La fondation Custodia présente aussi un paysage de Georges Michel de cette même collection dans la rétrospective qu’elle consacre au peintre. Pour autant, si les grands donateurs des musées français du XIX e et du début du XX e siècle sont relativement bien connus, de Louis La Caze à Nélie Jacquemart-André ou encore aux Rothschild, la comtesse d’Héricourt (1796-1875), une figure pour le moins énigmatique, n’avait jamais fait l’objet d’une étude.
Élisabeth Vigée Le Brun, Portrait de Madame Adélaïde, 1792, huile sur toile, 59 x 72 cm. © Musée Jeanne d’Aboville / MP Barrat
Souvenirs et héritages En 1834, Gabrielle Uranie Le Maistre reçoit le Portrait de Madame Adélaïde par Élisabeth Vigée Le Brun, légué par Philippe de Narbonne-Lara qui fait d’elle sa légatrice universelle. Le duc, c’est un secret de polichinelle, était né comme son frère Louis des amours de Françoise de Châlus avec Louis XV, qui avait pris soin de lui choisir un mari ayant perdu au combat un testicule et une…
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