Vente le
20 novembre 2020 - 16:00 (CET) -
12, rue Drouot - 75009 Paris
Quelques bribes précieuses de cet ensemble racontent la passion d’une famille érudite, liée à l’histoire de France et à l’art de son temps.
Eugène Delacroix (1798-1863), Tigre prenant son élan, 1848, pastel, 14 x 21,5 cm (à vue), 15 x 22 cm (la feuille), détail. Estimation : 80 000/120 000 €
Eugène Delacroix (1798-1863), Tigre prenant son élan, 1848, pastel, 14 x 21,5 cm (à vue), 15 x 22 cm (la feuille), détail. Estimation : 80 000/120 000 €
Sur un rare cliché ancien, Julie Reinach en robe noire est debout, penchée vers son mari Pierre Goujon, assis à son bureau. L’image est émouvante. Malgré la retenue, elle laisse transparaître la tendresse qui liait les époux et combien tous les deux se retrouvaient autour de l’amour de l’art. C’est bien ce qui les a réunis quelques années auparavant. Pierre Goujon est alors un député plein d’avenir, il a ses entrées chez les Reinach, ainsi qu’Adrien Goetz le raconte : «Pierre, que tous aimaient dans la famille, avait épousé […] Julie […] Il avait plu à Julie parce qu’il tenait de sa famille la passion de la peinture.» ( Villa Kérylos , Grasset, 2017). Et voilà bien le cœur de toute l’affaire. Cette passion pour les arts graphiques invite à un retour en arrière sur une destinée, celle des Reinach. Souvenez-vous : le 20 décembre 2017, à Drouot, la même maison procédait à la vente d’une rare aquarelle de Paul Cézanne , un Intérieur de forêt , exécuté vers 1904-1906 à partir de petites plages de bleu et de vert. La lumière diffusée par cette feuille la portait vers des sommets : 6 875 000 €. L’œuvre provenait déjà de la collection de Julie Reinach-Goujon (1885-1971). Aujourd’hui, ce sont seize autres dessins qui apparaissent, dont le magnifique pastel…
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