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La Chine de Fabienne Verdier à Chu Teh-chun

Publié le , par Claire Papon, Christophe Provot et Sophie Reyssat
Vente le 06 avril 2023 - 16:00 (CEST) - 164 bis, avenue Charles-de-Gaulle - 92200 Neuilly-sur-Seine

À cette «ascèse de peinture» de Fabienne Verdier, répondra une abstraction enneigée de Chu Teh-chun.

Fabienne Verdier (née en 1962), Cercle - Ascèse, 2007, encre, pigments et vernis... La Chine de Fabienne Verdier à Chu Teh-chun
Fabienne Verdier (née en 1962), Cercle - Ascèse, 2007, encre, pigments et vernis sur toile tendue sur panneau, 183 135 cm.
Estimation : 80 000/120 000 €. Adjugé : 362 970 €

Alors que l’exposition «Fabienne Verdier - Le Chant des étoiles», au musée Unterlinden de Colmar, est prolongée jusqu’au 15 mai, cette œuvre lui fera écho à Neuilly, dans une dispersion d’art contemporain mettant également l’art chinois à l’honneur. C’est dans l’empire du Milieu, auprès des derniers grands maîtres de la peinture traditionnelle, que l’ancienne étudiante de l’école des beaux-arts de Toulouse, âgée d’à peine 20 ans, est partie trouver une autre réalité, alors même que les jeunes artistes chinois cherchaient l’inspiration dans la culture occidentale. Pendant son apprentissage – relaté dans son ouvrage Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine –, elle a repris à son compte la phrase de Guo Xi, l’un des plus illustres représentants de la peinture de paysages des Song du Nord au XIe siècle : «Le poème est une peinture invisible. La peinture est un poème visible.» Si elle a abandonné la figuration à son retour en France, ce précepte ne l’a plus quittée. En Chine, elle a «toujours été particulièrement intéressée par un cercle tracé d’un seul mouvement par les grands maîtres chan. Ils méditaient sur cette figure comme trace ultime de la réalisation de soi». Employant l’encre comme eux, associée aux pigments, elle a tracé son propre Cercle - Ascèse en 2007, comme une onde parfaite se propageant et se dissolvant dans son environnement. Un autre phénomène naturel semble se dérouler sur la toile peinte par Chu Teh-chun en 1979, à rapprocher de sa série d’abstractions neigeuses. Faisant la part belle à un blanc glacé de bleutés, l’artiste, inspirée par les montagnes françaises dès le milieu des années 1960, laisse son esprit vagabonder sur les reliefs gelés. Entre 160 000 et 250 000 € seront requis pour faire de même devant cette œuvre inédite (46 61 cm).

jeudi 06 avril 2023 - 16:00 (CEST) - Live
164 bis, avenue Charles-de-Gaulle - 92200 Neuilly-sur-Seine
Aguttes
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