Un vase et une statue de chamane apportaient leur pierre à la maîtrise technique des artisans mayas et de Veracruz.
Les deux ceintures en forme de joug, taillées dans des pierres à Veracruz entre 450 et 750 (dont l’une reproduite page 76 de la Gazette n° 42, voir l'article Inframondes et rites de l’Amérique précolombienne), sortaient du jeu sans victoire, la plus haute enchère revenant à ce vase cérémoniel en terre cuite beige à décor polychromé beige, marron foncé et orange. Exécuté par les Mayas (entre 550 et 750), il témoigne, par sa richesse iconographique et sa qualité d’exécution, de la maîtrise technique atteinte par les artisans de cette culture en matière de céramique. La scène dessinée montre un seigneur assis sur une plateforme élevée recevant un jaguar nouveau-né – un signe de puissance – de la part d’un personnage habillé d’un costume de sacrifice rituel. Cette scène de palais, reçue à 40 650 €, se tenait sous le regard d’un chamane habillé d’un long pagne. Le dignitaire, en terre cuite brun-beige (h. 89,2 cm), a été réalisé par les artisans de Veracruz (700-900). Il appartient à un ensemble d’objets utilisés dans un contexte cérémoniel symbolisant l’esprit de l’animal protecteur et partait assurer son rôle à 33 875 €.