On ne sait rien, ou presque, de cet artiste originaire des Pays-Bas, également appelé Charles-Leopold Van Grevenbroeck, si ce n’est qu’il fut peintre de marines et de paysages fluviaux, et qu’il mourut à Naples. Le musée Carnavalet conserve de lui une huile sur zinc, Le Château de la Muette avec l’arrivée du roi, vers 1738, et une Vue cavalière de Paris, prise au-dessus des Champs-Élysées. Notre paire de toiles fourmille de détails et surtout de personnages. Acquis par Marie de Médicis entre 1614 et 1631, le parc du Luxembourg subit de nombreuses modifications jusqu’aux travaux du baron Haussmann, qui lui donnèrent le tracé que l’on connaît. Sa superficie actuelle, soit environ 25 hectares, équivaut à peu près à celle de son acquisition par la reine. Quand commence l’histoire du jardin, le faubourg qui s’étend au sud des portes Saint-Michel et Saint-Germain est devenu un quartier tout à la fois mondain et campagnard. Marie de Médicis l’apprécie pour sa tranquillité, sa salubrité et choisit, après l’assassinat d’Henri IV, de s’y faire construire une demeure inspirée des palazzi florentins, entourée de jardins lui rappelant ceux de Boboli. Le palais, du nom de son premier propriétaire, le duc François de Luxembourg, passe ensuite au comte de Provence. En 1782, dix hectares sont cédés et la rue de Luxembourg, future rue Guynemer, percée. Les allées sacrifiées comprenaient La Vallée des philosophes, où Jean-Jacques Rousseau, hôte de l’hôtel Saint-Quentin en 1741, aimait à se promener tous les matins en exerçant sa mémoire sur les œuvres de Virgile, et L’Allée des soupirs. Un nom éloquent…