Pièce très représentative de sa première période, la toile de Mathurin Méheut dépeignant des Goémoniers de l’île de Batz a largement dépassé ses objectifs en inscrivant 46 900 € à partir d’une estimation haute de 15 000 €. Réalisée à la caséine en 1913, bâtie en touches vigoureuses, l’œuvre (60 x 92 cm) témoigne du labeur difficile de ces travailleurs de la mer que Méheut commence à croquer en 1911, lors de son séjour à la station biologique de Roscoff. Par le même, et sujet de notre Zoom régions n° 27 (voir l'article A la fête des Filets bleus en compagnie de Mathurin Méheut, page 18), l’étonnant panneau, toujours à la caséine, représentant Les Filets bleus à Douarnenez, contresigné et titré au dos (75 x 110 cm), remportait 43 000 €. Cette fête du port finistérien devient, sous son pinceau, un magnifique exercice de coloriste, centré sur le bleu vif des filets de pêche à la sardine. Quant au grand dessin à la gouache sur papier contrecollé du même artiste, titré Pardon du Folgoët en bas à droite au crayon (71 x 47 cm à vue), il a été adjugé 22 500 €. Pas moins de 21 900 € étaient ensuite requis pour une autre scène portuaire, mais cette fois de la main de Pierre de Belay : Le Retour des pêcheurs à Audierne, une toile (91 x 118 cm) à la construction très verticale où se dressent les silhouettes massives des marins. Changement d’ambiance avec l’œuvre suivante, très intimiste car élaborée par Paul Sérusier : une Nature morte aux anémones avec citron (42 x 54 cm), portant une date – «23», – au dos et une étiquette signée la titrant. Analysée dans la Gazette n° 27 (voir l'article Sérusier, maître de la couleur et de la nature, page 61), elle récoltait là 32 500 €. Enfin, au chapitre des faïences modernistes de Quimper, la très appréciée Femme du Trégor tirant deux roussettes, importante statuette de la manufacture Henriot (45 x 35,5 cm) émaillée blanc, sur un dessin de l’incontournable Méheut et des alentours de 1930, a nécessité pas moins de 20 250 €.