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La Bibliothèque nationale de France : une renaissance

Publié le , par Mylène Sultan

Repensé de fond en comble, c’est désormais un bâtiment qui s’ouvre à tous les publics et fait la part belle à des espaces historiques enfin restaurés. Une nouvelle page s’ouvre pour le lieu qui, depuis trois siècles, abrite « la mémoire du monde ».

L’escalier de la BnF / Richelieu© Laurent Julliand - Contextes / BnF La Bibliothèque nationale de France : une renaissance
L’escalier de la BnF / Richelieu
© Laurent Julliand - Contextes / BnF
C’est avec curiosité, émotion, voire une pointe d’appréhension que les Parisiens pénétreront les 17 et 18  septembre dans les bâtiments historiques de la Bibliothèque nationale de France, ce temple du savoir qui abrite quelque 22  millions de manuscrits, gravures, photographies, cartes, plans, monnaies médailles, antiques et bijoux. Pour ce week-end, annoncé comme festif, une cinquantaine de comédiens, chanteurs, danseurs et saltimbanques guideront les visiteurs dans des espaces métamorphosés par douze années de travaux, dans les méandres d’un quadrilatère resté si longtemps caché par des palissades qu’il en était presque devenu mystérieux. Un coin du voile a été levé en janvier  2017 avec la fin de la première phase du chantier, côté rue de Richelieu, et l’inauguration de la salle Labrouste, magnifiée par une restauration exemplaire. Restait l’est du bâtiment, le long de la rue Vivienne, soit 22  000  m 2 , dont l’emblématique salle Ovale, conçue entre 1872 et 1936 par l’architecte Jean-Louis Pascal et son successeur Alfred Recoura, ainsi que trois espaces classés au titre des monuments historiques, vestiges du palais Mazarin du XVII e   siècle  : la galerie Mansart, utilisée comme un lieu d’exposition sans égard pour ses décors originaux tout en subtiles grisailles, la chambre du cardinal –  transformée en lieu de passage  – et la galerie Mazarin, tendue de tentures rouge sombre, encombrée de pupitres et de chaises sur lesquelles des générations d’étudiants ont usé leurs fonds de culotte, sous les peintures de la voûte réalisées par Giovanni Francesco Romanelli en 1646, masquées par une grille de fer à laquelle s’accrochaient lustres et spots… « Que voulez-vous, c’est une bibliothèque,…
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