Ce catalogue a été transmis le 17 février par le premier ministre, Alexander de Croo, à son homologue congolais Jean-Michel Sama Lukonde, en marge du sommet Europe-Afrique. Il sera examiné par une commission mixte pour ouvrir la voie à des restitutions qui pourraient s’opérer dès cette année. Un projet de loi est en cours d’examen au Conseil d’État pour rendre «aliénables» les biens du patrimoine public issus des anciennes colonies. Cette collection de 85 000 objets, qui représente les deux tiers de celle du musée, est la plus riche au monde d’œuvres de cet immense pays. Le fonds du musée de Kinshasa, qui n’était pas ouvert au public, a été pillé à la chute de Mobutu. Selon Thomas Dermine, secrétaire d’État en charge du dossier, seule «une toute petite fraction des œuvres» aurait été acquise par la violence. Mais la Belgique accepte que «tout le patrimoine» congolais du musée soit «soumis à cet examen historique, parce qu’elle reconnaît que, par essence, la relation coloniale était déséquilibrée».