Le dépôt fin janvier, par la Banque de France, du mobilier du duc de Gaëte au château de Rambouillet est l’occasion de se pencher sur les trésors et la politique patrimoniale de la vénérable institution. Visite du saint des saints de notre système économique, l’hôtel de la Vrillière.
Discrète par nature, la Banque de France ne fait pas montre de son patrimoine. Philippe Bélaval, à la tête du Centre des monuments nationaux, compte bien y remédier. C’est dans cette perspective qu’il faut appréhender le partenariat signé le 29 janvier entre le dépositaire de l’Or de France et le premier opérateur des monuments historiques hexagonaux. À la faveur de la fermeture pour travaux du musée Carnavalet, qui l’exposait depuis 1996, le mobilier du duc de Gaëte (1756-1841), ministre des Finances de Napoléon, rejoint le château de Rambouillet. Si les problématiques de remeublement sont d’ordinaire conduites par la volonté de retrouver les meubles historiques du monument, l’ensemble n’a ici de rapport avec l’édifice que par sa période de fabrication. Le lit, les fauteuils et la coiffeuse de style Empire ainsi que la psyché, le secrétaire et les tables de nuit d’époque Restauration complèteront la chambre des appartements de Napoléon I er . «Jamais notre mobilier n’a été prêté dans un monument, remarque François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. La politique patrimoniale que nous tentons de mener se concentre sur le lieu où nous sommes, la restauration de l’hôtel…
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