Présenté pour la première fois au Salon d’automne de 1922, L’Ours blanc de Pompon ne savait pas qu’il marchait vers le statut d’icône de l’art animalier du XXe siècle.
Nous sommes le 1er novembre 1922 et le Salon d’automne – ce haut lieu de la modernité qui a vu naître le fauvisme – s’apprête à ouvrir ses portes. Comme chaque année depuis sa création en 1903, sauf de 1914 à 1918, amateurs et critiques sont impatients de découvrir les dernières créations des artistes. Parmi eux, un «jeune» sculpteur de 67 ans, François Pompon. L’homme aura mené une vie de labeur au service des autres avant de voir enfin reconnaître son talent, passant ainsi «du XIXe au XXe siècle, de l’obscurité à la gloire» (François Pompon, 1855-1933, Catherine Chevillot, Liliane Colas, Anne Pingeot, 1995, Gallimard/Electra/RMN). Il faut dire qu’il présente un morceau de choix : un ours blanc grandeur nature, tranchant – par ses lignes simplifiées, arrondies, et ses volumes – avec la statuaire réaliste…
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