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L’IMEC, la mémoire vive

Publié le , par Céline Piettre

Hébergé depuis 2004 sur le site de l’abbaye d’Ardenne, en Normandie, l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine prend soin de 578 fonds d’éditeurs et d’auteurs des XXe et XXIe siècles. Une institution trentenaire qui a profondément modifié le paysage des archives en France.

Installée depuis 2004 dans l’ancienne abbatiale, la bibliothèque de l’IMEC accueille... L’IMEC, la mémoire vive
Installée depuis 2004 dans l’ancienne abbatiale, la bibliothèque de l’IMEC accueille le public en accès libre, sur réservation.
© Philippe Delval, IMEC
Toutes les archives sont-elles essentielles  ? Cette question qui avait ému les archivistes en 2017, suite à la publication par Le Monde d’un document ministériel préconisant de « concentrer la collecte sur les archives essentielles », n’est pas étrangère à l’IMEC. Au contraire. À l’époque même de sa création en 1988, par feu Olivier Corpet –  un ingénieur du CNRS, qui le dirigera pendant vingt-cinq ans  –, l’institut nourrissait une utopie  : celle de tout conserver. « L’IMEC s’est créé contre une certaine culture des archives nobles », expliquait au micro de Radio France son actuel directeur littéraire Albert Dichit, associé depuis le début à l’aventure. Dans les années  1980, « se notait un désintérêt pour le document ». En d’autres termes, les travaux préparatoires étaient délaissés au profit du beau manuscrit monté sur onglet. « Prendre en compte l’inessentiel » a donc toujours été le « souci » de l’IMEC. En 2016, « L’Ineffacé » de Jean-Christophe Bailly, la première exposition organisée par l’institution dans les anciennes écuries fraîchement réhabilitées, présentait justement ces « brouillons, fragments et éclats » –  matière séminale de l’œuvre.   L’église du XIII e   siècle a été réaménagée en salle de lecture…
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