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L’europe place l’entrée des œuvres d’art sous contrôle

Publié le , par Vincent Noce

C’est fait : des documents d’importation deviennent obligatoires pour l’essentiel des biens culturels entrant en Europe, même si la mise en pratique va demander une demi-douzaine d’années.

Les destructions de Palmyre et d’autres sites antiques sont à la source d’une loi... L’europe place l’entrée des œuvres d’art sous contrôle
Les destructions de Palmyre et d’autres sites antiques sont à la source d’une loi protectionniste, qui englobe désormais toutes les œuvres d’art extra-européennes. Palmyre, vue aérienne du temple de Bêl, image 3D.
© Iconem, DGAM
Le marché de l’art le redoutait, ses appels n’ont pas été entendus. En dépit des réserves de certains ministres de la Culture et de consultations avec les représentants du marché restées sans effet, l’Europe impose un contrôle généralisé à l’entrée des biens culturels sur le continent. Le 9  avril, le Conseil européen a adopté un règlement, qui prendra force de loi dans les semaines à venir. Néanmoins, sa mise en place ne pourra se faire que par étapes de plusieurs années. Dans la mesure où ce régime va gouverner les échanges, il semble indispensable d’en détailler les mesures d’application. La procédure a été lancée, notamment par la France, dans la foulée des attentats de Daesh contre le patrimoine. En réalité, la typologie des biens culturels adoptée dépasse de très loin les objets menacés par le pillage. La régulation s’impose exclusivement aux biens créés ou découverts hors du sol européen. Ce peut être un cheval Han, une tête khmère, un sarcophage ptolémaïque, un vase funéraire maya ou une céramique extraite d’une épave en mer de Chine. Mais…
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