Détournant les codes visuels de la publicité des années 1960, Tom Wesselmann s’empare des courbes du corps de la femme, pour les mêler à des formes géométriques jusqu’aux limites de la déconstruction. Surtout quand ces lignes simplifiées sont elles-mêmes inspirées par un autre tenant et néanmoins ami du pop art, Roy Lichtenstein (1923-1997), à l’image de cette sérigraphie en couleurs sur vélin. Datant de 2002, elle s’intitule Monica Nude with Lichtenstein et peut se lire aussi comme un hommage à l’artiste new-yorkais, alors récemment disparu. À Saint-Martin-Boulogne, elle changeait de mains pour 13 664 €. À ses côtés ce jour-là, onze bronzes de la série «Toreshima» imaginée par le sculpteur Christian Maas, avec cachet de fondeur, déclinant un bestiaire sauvage où apparaissaient Le Phoque, Le Manchot, ou encore un Oiseau en vol… Le produit total de cet ensemble s’élevait à 16 470 €. Caractéristique de la peinture française autour de 1960, une toile de Jean Le Moal, Composition, 60, vibrant de toutes ses touches pourpres et bleues, attirait pas moins de 9 272 €. Deux grands rénovateurs des arts décoratifs de l’après-guerre fermaient la marche. André Arbus, d’abord, avec une paire de tabourets en «X», en hêtre mouluré à section ronde puis carrée, des environs de 1947, déménagés pour 7 930 €. Pierre Guariche, enfin, avec 7 808 € pour une applique Cerf-Volant modèle G25, édition Diderot, des alentours de 1955.