La maison Tessier & Sarrou et Associés célèbre à sa manière la fin de la saison du japonisme en France en proposant un ensemble complet dédié à l’archipel, articulé autour de deux collections particulières. La première est constituée de gardes de sabre en fer dispersées entre 100 et 500 € pièce, ce plus haut prix se portant sur un nagamaru gata à décor incisé de cuivre doré d’un éléphant et de son cornac , la seconde, d’inrô délicatement laqués. Leur point commun ? Leur date de fabrication, la prolifique époque d’Edo (1603-1868). Les inrô, ces étuis à plusieurs compartiments accrochés à la ceinture (obi) des kimonos et tenus grâce aux netsuke, résument en quelques centimètres carrés toute l’habileté des maîtres artisans à exprimer la beauté et la richesse du monde extérieur et à le transfigurer en laque. La plupart provenaient de ventes à Drouot dans les années 1960 à 1980, une période faste pour les objets japonais. Choisis avec discernement, ils partaient rejoindre de nouvelles collections en multipliant leurs estimations : 3 750 € pour celui à décor d’un cavalier (voir Gazette no 6, page 53) ainsi que pour un modèle en laque rouge, noir, or et argent, figurant deux personnages (Kazan et Jittoku) hilares et en pleine discussion, ou encore 2 750 € pour ce poétique spécimen orné de corneilles volant sous le soleil couchant (reproduit ci-contre).