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L’entreprise artistique

Publié le , par Sarah Hugounenq

Malgré un intitulé transparent, l’association «Mécènes du Sud» ne se contente pas d’être simplement mécène. À mi-chemin entre logiques privée et publique, portrait d’un cercle de philanthropes pas comme les autres.

«La convergence des antipodes», exposition inaugurale de Mécènes du Sud Montpellier-... L’entreprise artistique
«La convergence des antipodes», exposition inaugurale de Mécènes du Sud Montpellier- Sète en complicité avec Mécènes du sud Aix-Marseille, à Montpellier.
© Cedrick Eymenier
Il fallait être mû par un certain sens de l’audace pour créer en 2003  le mot mécénat faisait alors son entrée dans la loi Aillagon  à Marseille  peu réputée pour son dynamisme culturel , un cercle d’entreprises mécènes versé dans l’art. «Nous sommes nés de l’histoire de ce territoire longtemps en retrait, tant économiquement que culturellement, se souvient Damien Leclère, nouveau président de l’association Mécènes du Sud. Nous nous sommes beaucoup investis dans des projets territoriaux comme Marseille-Provence 2013. Nous, chefs d’entreprise, voulons dire que développer un territoire ne se résume pas à construire des routes, des infrastructures, mais c’est aussi l’aider à trouver une âme. Ceci peut passer par la culture, les artistes et l’art contemporain.» Jusqu’en 2014, l’association soutenait également les arts vivants, avant de se recentrer sur les arts visuels et développer une intervention plus efficace. Avec un budget annuel  alloué au mécénat  entre 100 000 et 150 000 €, grâce à un ticket d’entrée à partir de 5 000 € selon la taille de l’entreprise, la structure dispose de moyens honorables. «Nous tenons à notre identité de groupement d’entrepreneurs, ce qui n’est pas forcément le cas…
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