Les ébénistes de Lombardie et du Piémont sont passés maîtres dans l’art délicat de la marqueterie aux jeux visuels complexes,élaborant des pièces désormais très recherchées.
Cette commode, qui a vu le jour dans l’Italie du Nord à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle, multipliait par dix son estimation pour s’envoler à 20 261 €, poussée par dix enchérisseurs qui se la sont disputée au téléphone. En placage de palissandre marqueté de bois de rose et bois indigène, elle arbore un décor d’arabesques, de volutes, d’oiseaux et de personnages encadrant un médaillon, pour sa part orné d’une nymphe alanguie (92 x 131 x 61 cm). C’était une des vedettes de cette première vacation lyonnaise, d’une série de trois qui affichaient au final huit cent cinquante inscrits en live, et totalisaient 900 000 €. Le lundi 8 juin, le gagnant s’est avéré une émouvante peinture d’Alphonse Cornet, aux personnages effondrés… Le sujet de cette œuvre réaliste est Le Banc de la dèche au jardin du Louvre (110 x 149 cm), un instantané, saisi en 1885, de la misère dans laquelle vivait sans doute cet artiste, dont la carrière est peu documentée. À partir d’une estimation haute de 5 000 €, il se stabilisait à 55 088 € ! Quant à la Péniche sur la Seine de Willy Eisenschitz, de 1964 (81,5 x 100 cm), figurant sous le n° 388 au catalogue raisonné de l’artiste par Jean Perreau (éditions Schütz), elle quadruplait son estimation pour enregistrer 17 400 €. Ce jour-là, une parure en or jaune issue de la collection «Optical», imaginée, suivant les principes de Vasarely, par Jacques Lenfant dans les années 1970, nécessitait 21 421 € ; elle comprend un bracelet Éventail au poinçon du maître Jacques Lenfant, d’une longueur de 20,3 cm et d’un poids brut de 105,7 g, ainsi qu’un pendentif Jeux de jetons (diam. 5,5 cm, poids brut 41,6 g). Leur succédait une Rolex Submariner de 1979, qui indiquait 16 700 €. Quant à la vente de poupées du 11 juin, elle voyait une victoire à 10 266 €, inscrite par un bébé Jumeau «triste».