Instigateur en 2016 du PhotoBrussels Festival, le Hangar, rare lieu de la capitale belge dédié à la photographie, présente pour sa 7e édition une exposition collective. Cette année, l’équipe de l’ancien garage reconverti de 1 000 mètres carrés a choisi le thème de l’autoportrait, rassemblant vingt-trois artistes internationaux, dont six choisis par un jury – à la suite d’un appel à projets. Présentées en mosaïque, une quinzaine d’images — issues de collections publiques ou privées belges — de Man Ray, William Klein, Agnès Varda, Martin Parr ou Zanele Muholi font office d’introduction. Leurs auteurs abordent l’exercice de manière traditionnelle, faisant apparaître leur visage ou leur corps. Essentiellement consacrée à la jeune génération, la suite fait la part belle à une approche plus intime. Il s’agit autant de se montrer que de se raconter, à l’instar de Louka Perderizet, documentant son opération pour changer de sexe, ou de Barbara Iweins, donnant à voir sa vie au travers des milliers d’objets de son appartement, photographiés un à un. À cette variété d’approches répond une stimulante diversité d’usages du médium. Y alternent des tirages couleur ou noir et blanc dont les mises en scène de C. Rose Smith, des installations comme celle de Laura Hospes, la faisant appparaître sous forme d’un hologramme, des vidéos à l’image de celle de Romy Berger, réalisée à partir d’images médicales – nous faisant pénétrer dans ses entrailles –, ou encore des objets tels les tirages d’Auriane Kolodziej, scellés dans des blocs de Plexiglas. Qui a dit que l’autoportrait était un grand classique de l’histoire de l’art ?
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