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L’atelier Midavaine

Publié le , par Anne Doridou-Heim

De la banquise aux jungles exotiques, en passant par les motifs empruntés aux chinoiseries, ce nom se décline sur trois générations au service d’une technique unique et constamment revisitée : la laque.

Panthère pour la boutique Cartier de Chengdu en Chine, laque cellulosique, décor... L’atelier Midavaine
Panthère pour la boutique Cartier de Chengdu en Chine, laque cellulosique, décor à l’or en feuille et en poudre.
© atelier midavaine
Travelling arrière. En août 1914, alors que tout semblait si facile, Louis Midavaine (1888-1978), comme tant d’autres, était parti «la fleur au fusil», certain de retrouver rapidement sa jolie fiancée Marie-Louise et la boutique de couleurs de ses parents, dont il devait prendre la suite. L’histoire allait lui enseigner d’autres chemins. Grièvement blessé et fait prisonnier, il est hospitalisé en Allemagne puis forcé de travailler dans les ateliers d’armement, où il apprend les secrets de la laque auprès d’Asiatiques les Allemands laquaient les hélices de leurs avions pour les protéger. Nous sommes ensuite en 1919, il y a presque cent ans. Louis Midavaine, tout juste rentré de la Grande Guerre et déclaré grand invalide, ouvre un premier atelier de laque à Paris, rue Pergolèse. Il embauche trois «gueules cassées» et décore des objets vendus au profit de la Croix-Rouge, dont la directrice, la duchesse de La Rochefoucauld, le soutient dans son installation. En 1930, l’atelier déménage et s’installe rue des Acacias. Il s’y trouve toujours, témoignage de la perpétuation d’un savoir-faire par une même famille pendant près d’un siècle. Artiste lui-même, ayant fréquenté l’école des beaux-arts de Roubaix, Louis Midavaine a créé beaucoup d’œuvres personnelles…
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