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L’artisan d’art est-il un artiste ?

Publié le , par Stéphanie Pioda

L’exposition célébrant les vingt ans du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, au palais de Tokyo à Paris, est l’occasion de poser la question de la frontière de plus en plus ténue entre les différents champs de la création.

L’IFRAM, lauréat 2019 du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main... L’artisan d’art est-il un artiste ?
L’IFRAM, lauréat 2019 du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main - Parcours, pour les savoir-faire inestimables des métiers de la forge et du métal.
© Sophie Zénon
Face au chef-d’œuvre d’un artisan d’art ou à une sculpture d’un artiste contemporain, on est bien souvent touché par un même sentiment qui relève de l’émotion artistique  : les frontières sont devenues poreuses et on se trouve incapable de poser une étiquette clivante, qui ferait basculer du côté des objets ou des œuvres d’art. La récompense «Talents d’exception 2019» du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, remis début octobre, en est une illustration parfaite  : avec The Beginning : Dark Matter , le souffleur de verre Jeremy Maxwell Wintrebert a voulu bouleverser les codes et bousculer une technique plusieurs fois millénaire. Non pas que les artisans d’art soient plus « artistes » aujourd’hui, mais une conjonction de facteurs les met particulièrement en lumière. Le regard a changé tout d’abord, et plus précisément « le regard social », comme l’exprime Olivier Brault, directeur général de la fondation Bettencourt Schueller. « Les métiers d’art viennent du passé et représentent un dépôt merveilleux de notre histoire, de savoir-faire. Ils ont développé des merveilles qui ont eu tendance à être déclassées…
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