Depuis les années 1930, ce support inattendu a inspiré les artistes. Gros plan sur les œuvres réalisées pour la pionnière Marie Cuttoli.
Fouler l’art avec les pieds. Déménager l’art des murs où il avait élu officiellement domicile – toile ou tapisserie – jusqu’au sol : vision non plus verticale mais horizontale. La peinture mise à pied ? Loin d’être révoltés, nombre d’artistes ont joué le jeu, accepté, au fil du XXe siècle, de voir leurs œuvres transposées en tapis. Bien souvent, il ne restait qu’un pas à franchir, ces mêmes artistes ayant généralement accompagné avec enthousiasme leur métamorphose en tapisserie, plus évidente car il s’agit alors de rester dans une variante du tableau, présentées dans un cadre au fond similaire. Cette fois, à l’esthétique se mêle l’utilitaire… et une pratique plus ou moins soutenue, d’où un tissage destiné à supporter sans peine le passage quotidien. L’amateur d’art moderne et contemporain, en choisissant un tapis de son temps, montrera clairement ses préférences pour le présent ; il donnera aussi la touche finale à son univers personnel et intérieur, parachevant une collection et témoignant…
com.dsi.gazette.Article : 6577
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.