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L’art en accusation

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Ces derniers temps, de nombreux plasticiens se retrouvent sur les bancs des tribunaux, accusés de plagiat. Mais quelle est précisément la frontière entre inspiration et contrefaçon ? La réponse n’est pas si simple…

   L’art en accusation
  
© Nicolas Vial
Michel-Ange s’inspirait de Giotto, Watteau de Rubens, Manet de Vélasquez, Picasso de Matisse et vice versa… L’histoire de l’art a toujours procédé par filiation ou réinterprétation. Et pendant des siècles, nul n’y a trouvé à redire, de la même manière que l’on n’a pas reproché à Warhol de s’approprier les photos de Marilyn ou de Jackie Kennedy. Jusqu’à ce que, dans le sillage de la décennie 1980 et de l’explosion du marché, émerge la question des limites de la pratique. «À mesure de l’accroissement des enjeux économiques et de la judiciarisation de la société, les contentieux pour plagiat (contrefaçon, en langage juridique) se sont développés», analyse Olivier de Baecque, avocat spécialisé. Si la plupart des litiges se règlent à l’amiable, certains sont portés devant les tribunaux, comme l’illustrent plusieurs affaires récentes ou en cours d’instruction. «Deux logiques s’affrontent», résume Marie-Hélène Vignes, avocate et coauteur avec Céline Delavaux des Procès de l’art (éditions Palette). «Les artistes revendiquent la liberté de création, les juges tentent de démêler le légitime de ce qui ne l’est pas.» Mais à partir de quand la ligne rouge est-elle franchie ? Tel est…
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