La chasse à courre et les courses hippiques franchissaient sans peine la ligne d’arrivée !
La chasse à courre dispose d’un vocabulaire particulier, correspondant à des actions bien précises. La scène fixée par Jules Bertrand Gélibert, l’un des noms les plus courus de l’art cynégétique, montre l’étape où le sanglier est «coiffé» par les chiens, c’est-à-dire lorsque ceux-ci le prennent par les écoutes, ne lui laissant que peu de chance de s’en sortir. La chasse active, l’attaque de limiers bien orchestrée, ont valu à ce tableau de grandes dimensions de recevoir le trophée de 33 280 €, et d’offrir par la même occasion un record mondial à son auteur (source : Artnet). Dans la famille de l’artiste, l’animal est un totem : son père, Paul Jean Pierre Gélibert (1802-1882), lui offrait déjà ses pinceaux, et son petit frère Gaston (1850-1931) poursuivit dans la même veine – la fratrie signant d’ailleurs souvent des œuvres à quatre mains. Le cheval étant le héraut de la seconde partie, la course était remportée par le baron Karl Reille (1886-1975) grâce aux 13 440 € d’une gouache de 1926, Chantilly, plusieurs lots en activité sur la «grande pelouse» de l’hippodrome (46 x 61 cm), suivi au triple galop par l’huile sur panneau de Frank Elim (1884-1954), Jersey Stakes, Asco, le 21 juin 1950, (reproduite page 54 de la Gazette n° 10), en seconde place à 11 682 €.