Depuis le XVe siècle, les céramiques à lustre métallique de la petite cité valencienne de Manises, véritables fleurons de l’art hispano-mauresque, n’ont cessé d’attiser la convoitise des collectionneurs.
À l’instigation du Louvre et de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, dix-huit expositions fleurissent à travers tout l’Hexagone pour présenter «Les arts de l’Islam. Un passé pour un présent». Le but avoué de cette manifestation d’envergure – comme l’a détaillé Yannick Lintz, directrice du département des arts de l’Islam au musée du Louvre, dans la Gazette n° 2 (voir l'article Yannick Lintz, tisser du lien pour changer le regard page 142) – est bien de porter un autre regard sur cette civilisation, détentrice d’un héritage culturel en commun avec l’Occident chrétien. En Espagne, la céramique dite «hispano-mauresque» participe de ce dialogue artistique au long cours qui a donné naissance, entre autres, au style mudéjar. Cette production faïencière découle directement des grands centres spécialisés d’Al-Andalus (les territoires de la Péninsule sous domination musulmane entre 711 et 1492) : Malaga et Grenade. Les deux cités devaient marquer de leur empreinte les réalisations ultérieures des ateliers actifs après la Reconquista. Parmi eux, ceux de Manises, ville aujourd’hui limitrophe de Valence, vont se rendre célèbres, en particulier…
com.dsi.gazette.Article : 31380
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