Un livre éloquent fait revivre le couple de mécènes que furent Charles et Marie-Laure de Noailles. Alors que la villa édifiée par ces audacieux à Hyères accueille encore une fois un festival du design, retour dans l’entre-deux-guerres, quand tout le monde y était.
Comme chaque été, la villa Noailles à Hyères, désormais monument historique, accueille sa Design parade, mettant à l’honneur les créateurs contemporains. Comme chaque été, on pense au couple qui commandita cette construction légendaire dans les années 1920 : Charles et Marie-Laure de Noailles. Quelle union ! Lui appartient à l’une des nobles lignées de France, son titre remontant aux Croisades. Elle, née Bischoffsheim, est issue d’une famille juive de banquiers d’affaires. Chacun possède une fortune colossale, pas de jalousie entre eux ; tous deux ont hérité le goût pour la collection et sont proches des cercles littéraires. La tante de Charles, Anna de Noailles, poétesse de renom, tenait un salon que fréquentait, entre autres, Marcel Proust . La mère de Marie-Laure, Marie-Thérèse de Chevigné, veuve très jeune, a épousé en secondes noces Francis de Croisset, un dramaturge ami de Jean Cocteau. C’est lui qui introduira notre héroïne dans le monde artistico-mondain. Pour célébrer les mécènes que furent les Noailles, un livre fort complet est paru il y a peu : cette étude aboutie, fourmillant de documents, exigea à ses auteurs quinze ans de recherches. Que de peintres, sculpteurs, photographes, décorateurs ont bénéficié des largesses des Noailles …
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