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L’ambiance des ports sous le pinceau de Lhote

Publié le , par Anne Doridou-Heim
Vente le 07 mars 2018 - 14:15 (CET) - Salle 13 - Hôtel Drouot - 75009

L’ensemble des onze toiles d’André Lhote (1885-1962) présentes dans cette dispersion contribuait grandement à son produit final de 734 328 €, puisqu’elles totalisaient 402 093 €. Elles permettaient d’appréhender différentes facettes de ce grand maître du XXe siècle. Sa première jeunesse tout d’abord avec Rue du Jardin public...

André Lhote, Le Port de Bordeaux en fête, vers 1913, huile sur toile, 65 x 81 cm... L’ambiance des ports sous le pinceau de Lhote
André Lhote, Le Port de Bordeaux en fête, vers 1913, huile sur toile, 65 x 81 cm (détail). Adjugé : 170 915 €

L’ensemble des onze toiles d’André Lhote (1885-1962) présentes dans cette dispersion contribuait grandement à son produit final de 734 328 €, puisqu’elles totalisaient 402 093 €. Elles permettaient d’appréhender différentes facettes de ce grand maître du XXe siècle. Sa première jeunesse tout d’abord avec Rue du Jardin public à Bordeaux, une huile sur toile de jute de 1896 Lhote n’a alors que onze ans ! qui donne à comprendre son entrée à l’école des beaux-arts et était retenue à 2 659 €. L’influence de Gauguin ensuite, clairement exprimée sur Le Christ au jardin des Oliviers d’après Gauguin, peint vers 1908-1909 pour le collectionneur et mécène Gabriel Frizeau, et manifeste sur une Étude de visages, de la même époque (10 761 €). Et surtout, sa maturité grâce à deux œuvres qui ont recueilli, en toute logique, les plus hauts suffrages. La toile à sujet de Marin et Martiniquaise (reproduite ci-dessus), réalisée en 1930 et dialoguant ici à 139 264 €, retrouvait Le Port de Bordeaux en fête (voir page 49 de la Gazette n° 9 du 2 mars, et détail reproduit dans ce numéro page 132), une œuvre de 1913 pavoisant à 170 915 €. Ces deux peintures s’étaient déjà retrouvées côte à côte sur les cimaises de musées rendant hommage à la modernité de Lhote, et notamment en 2007 à Madrid ainsi que, en 2017, dans la capitale de la Gironde. Toutes deux expriment les piliers fondateurs du meilleur de l’artiste, son attrait pour le cubisme auquel il adhère en 1912 et dont il sera l’un des théoriciens , mais sans jamais abandonner l’héritage coloré des fauves Il saura combiner ces aspects avec beaucoup de sensibilité. Ces deux œuvres nous parlent également d’une part plus intime, celle d’un jeune homme natif de Bordeaux, où il sera apprenti dix ans durant chez un sculpteur décorateur, tout en y suivant les cours des beaux-arts. En toute fin de carrière en 1957 , il signera d’ailleurs les peintures murales de la faculté de médecine de la ville.
 

André Lhote (1885-1962), Marin et Martiniquaise, 1930, huile sur toile, 91,5 x 73 cm. Adjugé : 139 264 €
André Lhote (1885-1962), Marin et Martiniquaise, 1930, huile sur toile, 91,5 x 73 cm. Adjugé : 139 264 €
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